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Pays : France
Genre : Drame Psychologique
Histoire :
En Bretagne, une petite
fille est assassinée. Le dernier à l'avoir vue vivante, c'est son professeur de
dessin. Il est « étranger » et « artiste », de quoi porter les soupçons sur
lui... Nous sommes donc, comme souvent avec Chabrol, en province. Lieu idéal qui
lui permet d'exploiter ses talents de détective de l'âme humaine. Il y a deux
meurtres dans Au coeur du mensonge. Le premier est un de ces faits divers
sordides qui révulsent Chabrol. Dans nombre de ses films, les flics sont des
mecs, grandes et fines gueules, parfois racistes, souvent vulgaires. Ici,
l'enquêteur en chef est une femme qui a la fragilité et la voix de petite fille
obstinée de Valeria Bruni-Tedeschi. Ça change tout... Pour Chabrol, l'autre
meurtre sert de révélateur psychologique. Cela faisait longtemps, par exemple,
qu'il n'avait montré aussi sobrement le poids du soupçon sur la vie d'un couple
(Bonnaire et Gamblin). Comment un homme et une femme manquent de s'y perdre,
avant d'en sortir renforcés. On pourra regretter l'évidente indifférence du
réalisateur à laisser deviner le coupable. Mais quoi ! Hitchcock s'est permis,
en son temps, pareille désinvolture. L'essentiel, ici, c'est de privilégier la
tension, l'angoisse, l'enfer qui encerclent, peu à peu, les deux principaux
personnages : Jacques Gamblin, sombre, torturé, nouvel héritier de l'emploi que
tenaient autrefois Maurice Ronet ou Michel Bouquet. Et Sandrine Bonnaire. Une
femme comme Chabrol les aime : tentée un temps par une liaison imbécile. Mais
fidèle au poste lorsque la menace se précise : une sorte d'héroïne invisible sur
laquelle le danger bute soudain, et se fracasse.
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Année : 1998 Couleur : oui Muet : non
Durée : 115 mn Version Française : oui
Les acteurs :
Acteurs |
Rôles |
Sandrine Bonnaire |
Viviane |
Jacques Gamblin |
René |
Valeria Bruni-Tedeschi |
Lesage |
Antoine de Caunes |
Desmot |
Bulle Ogier |
Yveline Bordier |
Bernard Verley |
Loudun |
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Pas d'affiche disponible
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